Le lundi 25 janvier 2025, le gouvernement propose de faire contribuer davantage les retraités les plus riches en France, afin de financer la Sécurité sociale à travers de nouvelles taxes et cotisations sociales.
40% des retraités devront contribuer au financement de la Sécurité sociale. Les détails de cette contribution des retraités riches doivent encore être précisés et seront discutés avec les parlementaires. Cette mesure s’accompagne d’une autre proposition controversée : faire travailler les Français sept heures par an sans être payés pour financer la branche autonomie. L’ancien Premier ministre Michel Barnier a exprimé son désaccord, surtout concernant les sept heures de travail non rémunérées.
Réduire le déficit : une nécessité, mais avec des débats
Le déficit public de la France ne cesse d’augmenter, et la question se pose : faut-il vraiment réduire ce déficit ? Bien que le gouvernement prévoie de le diminuer à court terme, il propose des mesures qui suscitent des critiques, notamment pour financer la Sécurité sociale et réduire la dette, qui atteint des niveaux très élevés.
Le déficit public : une situation préoccupante
D’après François Ecalle, économiste, à court terme, la dette publique ne pose pas de problème immédiat. Selon ce dernier : “ Il n’y a pas d’inquiétude pour l’instant ”, dit-il. Mais, à long terme, cette dette pourrait rendre la situation difficile si aucune solution n’est trouvée. Il est donc nécessaire de prendre des mesures pour éviter une crise économique grave.
Actuellement, selon l’INSEE, la dette publique s’élève à 3 228,4 milliards d’euros à la fin du 2ème trimestre 2024, un chiffre qui soulève des préoccupations sur l’avenir des finances publiques.
Les retraités au cœur des réformes
Pour financer la Sécurité sociale, le gouvernement propose de faire payer davantage les retraités les plus riches. 40% des retraités seraient concernés par cette mesure. L’objectif est de trouver de l’argent pour la Sécurité sociale sans trop taxer les actifs (les personnes encore en activité). Cependant, les détails de cette contribution n’ont pas encore été définis, et les parlementaires devront en discuter dans les prochaines semaines.
Une autre mesure propose de faire travailler les Français sept heures par an sans les payer, afin de financer la branche autonomie (l’aide aux personnes âgées et en situation de handicap). Cette proposition a été très critiquée, en particulier par l’ancien Premier ministre Michel Barnier, qui a expliqué qu’il n’était pas d’accord avec cette idée. “C’est une atteinte aux droits des travailleurs”, a-t-il déclaré, précisant que cette mesure risquait de créer des tensions sociales.
Les objectifs de réduction du déficit
Le gouvernement souhaite réduire son déficit. Selon la Commission européenne, le déficit public de la France pour 2025 devrait être inférieur à celui de 2024, et se stabiliser à 5% du PIB en 2025, et à 4,6% en 2026. Toutefois, cette réduction n’est pas garantie. Le précédent gouvernement, dirigé par Michel Barnier, souhaitait réduire ce déficit à 5% du PIB pour 2025, mais il reste des incertitudes sur la façon de l’atteindre.
Faire des économies : une solution nécessaire
Pour réussir à réduire le déficit, François Bayrou, ministre, suggère de faire des économies dans les dépenses de l’État. Selon lui, il serait nécessaire d’économiser 40 milliards d’euros. Cependant, trouver ces économies dans des secteurs comme la santé, l’éducation ou la protection sociale, qui sont déjà très coûteux, ne sera pas facile. Si ces mesures sont mises en place, elles risquent de provoquer des réactions négatives de la part des syndicats ou d’autres partis politiques.
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