
Hérité de la fusion entre PSA et FCA, le moteur 1.2L puretech fait aujourd’hui très mal aux finances de Stellantis. Défaillant, ce moteur représente un peu plus de 10 % de sa production totale de voitures en 2023 et plonge le constructeur dans la crise.
C’est un témoignage parmi tant d’autres. En mai 2015, Sébastien Czerniak s’offre une Peugeot 308 neuve équipée d’un moteur Puretech de 110ch. Cinq ans plus tard, avec 120.000 km au compteur, il constate une consommation d’huile excessive (1.04l/1000km). Le début des ennuis pour cet habitant de Pont-à-Marcq, qui est loin d’être le seul. Le 2 janvier 2024, le problème est révélé à grande échelle. PSA, le constructeur appartenant au groupe Stellantis, perd environ 10 % de sa valeur en Bourse, d’après Groupama. Le géant mondial de l’industrie automobile Stellantis, né de la fusion en janvier 2021 entre PSA Group (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) et Fiat Chrysler Automobiles (Fiat, Chrysler, Jeep, Dodge, Ram, Maserati, Alfa Romeo), est plongé dans la crise. Le problème est de taille. La nouvelle entité opère à l’échelle internationale, produisant une large gamme de véhicules, des voitures compactes aux camions. Avec son siège social aux Pays-Bas, Stellantis est coté en bourse sur plusieurs marchés financiers. Ce couac peut avoir de graves répercussions.
Un moteur problématique…
Depuis son introduction sur le marché, le moteur 1.2L PureTech a été à la fois acclamé pour ses performances et critiqué pour ses problèmes de fiabilité. Ces défis ont eu un impact significatif sur Stellantis, le géant de l’automobile qui a hérité de ce moteur après la fusion entre PSA et FCA pour former Stellantis en 2021.
Les problèmes de fiabilité, en particulier ceux liés à la courroie de distribution en bain d’huile, ont entraîné des rappels, par un courrier de décembre 2022 par le directeur de l’après-vente de Citroën et des réparations coûteuses pour Stellantis. Ces défis économiques ont pesé sur les finances de l’entreprise, affectant son image de marque et sa relation avec les consommateurs.
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En réponse à ces défis, Stellantis a entrepris des actions correctives, y compris des mises à jour de conception et des rappels pour résoudre les problèmes de fiabilité du moteur 1.2L PureTech. Néanmoins, les répercussions financières persistent, nécessitant une gestion prudente pour restaurer la confiance des consommateurs et assurer la viabilité économique à long terme de ce moteur emblématique.
Alors que Stellantis s’efforce de surmonter ces défis économiques, l’avenir du 1.2L PureTech demeure incertain. La capacité de l’entreprise à résoudre efficacement les problèmes de fiabilité tout en maintenant sa compétitivité économique sera déterminante pour l’avenir de ce moteur et de Stellantis dans son ensemble.
Beaucoup sont touchés
D’après les renseignements d’un proche d’Emilien Marques Leal, qui a eu l’occasion de se rendre au Portugal dans un centre produisant le moteur 1.2 Puretech pour la révision d’un de ses véhicules. Il a eu la chance de parler avec des mécaniciens qualifiés, qui se plaignaient de la difficulté du travail sur le moteur et de la récurrence sur le problème de distribution sur ce moteur.

Les problèmes de fiabilité du moteur 1.2L PureTech ont principalement affecté les propriétaires de véhicules équipés de ce moteur. Cela inclut les conducteurs de voitures produites par les marques du groupe Stellantis, telles que Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel et d’autres marques associées. Les personnes ayant acheté des véhicules équipés de ce moteur peuvent être concernées par les problèmes de fiabilité et les rappels associés.
Le groupe PSA a déclaré que le problème touchait environ 1,6 million de véhicules, ce qui représente un peu plus de 10 % de sa production totale de voitures en 2023.
Le moteur 1.2 Puretech est un moteur populaire qui équipe de nombreux modèles de voitures du groupe, notamment les Peugeot 208, 2008 et 308, ainsi que les Citroën C3, C4 et C5. L’inquiétude quant à l’impact du problème sur les résultats financiers du groupe PSA. Le groupe a déclaré qu’il estimait que le problème lui coûterait environ 1,2 milliard d’euros. L’annonce du problème du moteur 1.2 Puretech a provoqué une baisse de la valeur boursière du groupe PSA qui a divisé par 2 la valeur boursière entre octobre 2019 et mars 2020. Cette baisse est due à la crainte des investisseurs quant à l’ampleur du problème, à son impact sur la réputation du groupe et à ses conséquences financières.
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