L’enquête : La voiture électrique et son éphémérité en pleine transition énergétique.

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Le gouvernement français a mis en place au 1er  janvier 2024 une aide de 100 euros par mois pour les ménages  les plus défavorisés. L’objectif ? Permettre l’accès à la voiture électrique. Cette aide concerne les contrats de “leasing”, une location longue durée. Elle devrait concerner plus d’un foyer sur deux. 

Une de plus ! Le gouvernement a annoncé début janvier une nouvelle aide pour favoriser l’achat de véhicules électriques. Elle doit accompagner les ménages les plus défavorisés dans leur transition énergétique.  Les foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 15 400 euros par part pourront y prétendre. Ce sont les véhicules en location qui seront concernés. 

Ce dispositif ne vise d’ailleurs que les constructeurs européens. Il s’inscrit dans la volonté de l’Union Européenne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, cette dernière ayant validé l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035.

Aides gouvernementales, législations européennes, prix compétitifs des constructeurs…  Automobilistes et fabricants seront bientôt dans l’obligation de se rabattre vers le marché de l’automobile électrique, seule alternative actuelle aux moteurs thermiques. 

Les objectifs de l’électrique

L’enjeu de cet article nous amène à analyser les points avantageux et points faibles de la voiture électrique, moyen de transport que l’état essaie de mettre en avant à travers sa politique environnementale.

L’électrique apparaît comme une nouvelle façon de vivre l’automobile : agrément de conduite, coûts d’entretien réduits, conforme aux nouvelles restrictions de circulation en ville. Malgré quelques contraintes, les voitures électriques ont tous les atouts pour s’imposer comme le futur de l’Auto. Elle présente ainsi certains avantages comme son coût d’utilisation : une énergie moins chère pour une distance équivalente parcourue avec un moteur thermique. Le plein est moins onéreux et il existe une possibilité d’obtenir des subventions (pour 100 kilomètres parcourus, un véhicule thermique consomme 6.5L en moyenne de carburant pour un coût de 12.5 euros, alors que l’électrique consomme entre 15 et 20 kwH en moyenne pour un coût de 4 euros).

C’est une voiture silencieuse, qui permet la réduction de la pollution sonore et une conduite plus agréable. De plus, elle permet une réduction de la pollution de l’air. En outre, l’entretien est plus simple, de par son moteur électrique, comprenant moins d’éléments, qui ne nécessite ni vidange, ni entretien d’embrayage et possède des freins plus durables. 

Elle présente également des avantages comme la libre circulation, ayant accès à des zones de circulation restreinte (ZFE), où certains véhicules polluants n’y ont plus accès. Enfin des impacts sur l’environnement : l’absence de gaz à effet de serre et la présence de  batteries recyclables. 

Ainsi les voitures électriques émergent comme une solution de mobilité durable, offrant des avantages économiques significatifs tout en contribuant à la réduction de l’impact environnemental. Cette transition vers une mobilité plus propre représente une étape importante dans la construction d’un avenir plus durable et respectueux de l’environnement. L’émergence des voitures électriques a donc suscité un engouement croissant en raison de leurs nombreux avantages, mais il est également essentiel de reconnaître les inconvénients qui accompagnent cette transition vers la mobilité électrique. Bien que ces véhicules offrent une solution plus propre, certains défis persistent, nécessitant une évaluation équilibrée des avantages et des inconvénients.

Une solution qui divise 

D’un point de vue économique, son accessibilité est remise en cause, selon nos confrères de La Tribune : “En moyenne, le coût d’acquisition d’un véhicule électrique moyen est plus élevé que celui d’une voiture thermique. Son coût d’exploitation reste néanmoins plus faible. Nous calculons alors qu’en utilisation 100 % urbaine, il reste au total moins cher s’il effectue plus de 9 000 km par an.” L’essor de la voiture électrique est directement menacé par la forte augmentation des coûts des matières premières utilisées pour la fabrication de ses batteries, qui a déjà entraîné les premières hausses de prix.  Sa démocratisation semble un objectif de plus en plus difficile à atteindre. Une des matières premières d’une batterie, le lithium a augmenté de plus de 500%, stoppant net une tendance à la baisse enclenchée depuis dix ans. Les constructeurs automobiles ne peuvent pas d’un point de vue économique se baser uniquement sur leur gamme électrique, sur l’absence de clients et le manque d’approvisionnement de batterie. Ces derniers sont obligés d’ouvrir  leurs anciennes usines de moteurs thermiques. 

D’un point de vue fonctionnel, son autonomie est réduite : elle dépend de la capacité de la batterie, entre 200 et 490 km en moyenne contre un moteur électrique qui, lui, peut parcourir entre 550 et 1000 km. 

Une voiture s’use comme tous nos appareils munis d’une batterie : l’espérance de vie est affectée par une plus ou moins importante utilisation, qui affecte donc également à long terme son autonomie et la longévité de la batterie. Sa recharge est dorénavant une contrainte. Afin de pouvoir recharger sa voiture électrique, il est nécessaire d’avoir des bornes de recharges performantes (comme les “SuperCharger” que propose le constructeur américain Tesla) permettant des recharges rapides de 30 min à 1 heure. Nonobstant cela, il ne nécessitera pas moins de 6 heures pour recharger la batterie à domicile avec une borne dite ‘’classique’’, ce qui complique les trajets longues distances.

 Ces dispositifs ne sont pas à la portée de tous. C’est peu à peu que ces bornes sont disposées dans les villes. Il est fortement recommandé pour les particuliers de se faire installer une borne dans leur domicile (il faudra compter 500 euros de frais en plus en moyenne). 

Des problèmes écologiques liés à la production et au recyclage 

Enfin les voitures électriques ne sont pas réellement émission “zéro carbone”. Son utilisation peut l’être, mais sa production ne l’est pas pour autant. Il y a l’impact environnemental des batteries : la production et le recyclage de ces dernières peuvent avoir un impact environnemental important. Les matériaux utilisés dans les batteries, tels que le lithium, le cobalt et le nickel, soulèvent des préoccupations en matière d’extraction et de traitement, ainsi que de recyclage. Il ne faut pas négliger les émissions indirectes : la production de l’électricité utilisée pour les recharger peut provenir de sources non renouvelables. Dans certaines régions où la production d’électricité dépend largement du charbon, par exemple, les émissions indirectes peuvent être significatives.

Bien que la voiture électrique présente de nombreux avantages, elle n’est pas exempte de défis significatifs. L’industrie continue de travailler sur des solutions innovantes pour surmonter ces inconvénients, mais il est important de reconnaître ces obstacles dans le processus de transition. L’évaluation équilibrée des avantages et des inconvénients joue un rôle crucial dans la prise de décision des consommateurs et le façonnement de l’avenir de la mobilité électrique.
C’est pour cela que d’autres solutions subsistent, notamment l’hydrogène 

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